C'était bien les Muaneguba Lakes
Partis
de Douala, Il nous faut environ trois heures pour rejoindre cet endroit qui
semble tout droit sorti d'un rêve. L'idée a germé entre amis. Autour d'un
verre. Partir à la découverte de cet endroit mythique. Mystique même: les lacs
jumeaux de Muanenguba (Muanenguba lakes)... L'excitation est à son comble la
veille. Un tour rapide en supermarché pour quelques victuailles. On y a prévu
un barbecue en pleine nature. Et nous voilà en voiture aux premières heures de
la journée. Le ciel sur Douala se fait prier pour laisser passer les rayons de
soleil. Tant pis. La pluie n’est pas un obstacle comme on dit chez les soldats.
Aujourd'hui, c'est fête nationale. Les rues sont bondées de monde. Mbanga,
Njombe, Manengole... Une halte a Manegouba, côté Littoral, pas loin de
Ndoungue. Chez des amis. Histoire de reprendre des forces. Et puis nous voilà à
Melon. Ici l'asphalte cède la place à une piste en terre bien reprofilée. Le
parcours est régulier mais escarpé. Le choix des 4x4 est définitivement une
excellente idée.
On
commence à gravir les flancs du Kupé-Muanenguba. Au sommet duquel sont nichés
les lacs jumeaux. Des pancartes rudimentaires nous indiquent le chemin, qui a
été quelque peu laborieux à trouver après un détour de près de 70 km qui nous
conduit dans la province du Sud-Ouest, vers les Muanenguba lakes.
Une
barrière. Il faut s'acquitter des droits pour la visite. Le conseil municipal
de Banguem y attache grand prix. La visite du site est une source de rentrée
importante. Notre convoi est délesté d'une trentaine de mille. Et nous y voilà.
Les
paysages sont merveilleux. Comme sortis d’une carte postale, la nature, à
l'état brut se dévoile : vallées, montagnes, collines dont la verdoyance
donne des frissons. Des troupeaux de bœufs et chevaux paissent paisiblement sur
les flancs des collines. Ici le temps semble s’être arrêté. Tellement tout est
quiet.
Puis,
on découvre dans le fond de ce volcan endormi une étendue d'eau. Ici on est à
une altitude de 2400 m au dessus du niveau de la mer. 115 marches plus
tard en descente, on se retrouve sur les bords du lac mâle. L'eau est calme.
Aucune vie ne semble y avoir cours. Des photos. Des histoires échangées sur la
légende des lacs. Leur magnétisme. Les vies volées... Légendes et mythes se
construisent et s'entretiennent ainsi. Nous serons bien sages pour ne pas en
rajouter à l'histoire déjà bien longue des lacs.
La
remontée est pénible pour les quelques courageux qui ont choisi de faire la
descente. Ici l’oxygène se fait rare. Ouf on est ressorti du cratère. On peu
s’attaquer au barbecue prévu. Les plus téméraires poursuivent la découverte et
s’attaquent aux marches, cette fois ci en ascension, qui mène au lac femelle.
Le
vert émeraude des eaux est une pure merveille. L’envie de s’éterniser ici
fait corps avec mon esprit. Je plane. Cette sensation ne me quittera plus.
L’envie de revenir aussi. Encore et encore. J’ai aimé. J’aime. Pour toujours.
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