Affichage : Le vent d’Afrique du Sud





Un secteur dynamique, malgré les nombreux problèmes.
Lorsqu’un étranger arrive dans la ville de Douala, il est tout de suite frappé par le nombre et la variété de panneaux d’affichage qu’il rencontre. Entre les panneaux géants ou lumineux, aux dimensions qui rappellent bien le Titanic, des sud-africains Global Outdoor System et Corpcom - que s’arrachent les plus gros annonceurs du marché, Mtn, Orange, Guinness et Bat- , les 4x3 ou 6x3 classiques et les panneaux de proximité (1,20 x1,60) – plus modestes - des Media plus, Opti Media, Excellence, Excel Com le choix pour les annonceurs est large.
Si ce secteur est le plus dynamique en termes d’évolutions technologiques et de présence physique, il est sans doute aussi celui où se rencontrent le plus de conflits. Des conflits entre les municipalités et les afficheurs qui ne perçoivent pas toujours de ces derniers toutes les taxes qui leur sont dues. Les cas de Cpe ou de Media Plus, en situation de quasi-monopole, chacun à son tour pendant de longues années, sont les plus remarquables pour être évoqués. Ou encore tout simplement des conflits qui opposent les afficheurs entre eux pour le contrôle des parts de marché plus importantes. Le cas de la Communauté urbaine de Yaoundé est sans doute l’un des plus visibles ou il y a encore quelque temps, Media Plus et Excel Com se déchiraient au sujet d’une campagne d’affichage d’un annonceur qui était censé appartenir au portefeuille du premier et que le second avait posé sur ses espaces.
Pour contourner ces difficultés de recouvrement des taxes à Yaoundé, l’espace urbain a été réparti entre trois afficheurs agréés par la Communauté urbaine, auxquels on a partagé, les principaux annonceurs du marché. Une disposition qui n’est pas sans faire des vagues parmi de nombreux observateurs et analystes, car selon leurs affirmations, elle viole les articles 16 de la loi " 90/031 du 10 août1990 régissant l’activité commerciale " et 5 de la loi " 98/013 du 14 juillet 1998 relative à la concurrence ". Pour eux, dans une économie de marché le libre jeu de l’offre et de la demande devrait pouvoir intervenir. Une situation qui est présentée par un responsable d’une des agences concernées tout simplement comme " un mandat reçu de la Communauté urbaine afin de collecter les recettes dues à l’affichage dans l’espace urbain, cet état doit être perçu comme le fait payer ses impôts à un centre précis ".
Pour ce qui est de la Communauté urbaine de Douala, un certain nombre d’afficheurs, demi-dizaine, a reçu des agréments. Mais contrairement à Yaoundé, les annonceurs gardent le libre choix quant à ceux des afficheurs avec lequel ils souhaitent travailler. De nombreuses villes telles que Kribi, Ebolowa, Bertoua, Ngaoundéré, Maroua, Garoua ont aussi emboîté le pas à Yaoundé et Douala en signant avec les principaux afficheurs des contrats de concession.

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