Au pays des Harambee Stars...

Ce qui reste du Doualair Business Lounge, que j'ai connu à une époque plus récente comme le MTN Business Lounge, nous sert de refuge pour tromper l'ennui et le temps. Le vol KQ 577 qui doit nous conduire à Nairobi a du retard. Des journaux offerts, quelques zakouskis et alcools fins ingurgités, nous embarquons finalement à 14 heures.  

Vol sans histoire. Quelques mots furtifs échangés avec ma voisine, sans doute chinoise, vivant à Washington et travaillant pour la Banque mondiale. Je suis presque choqué lorqu'elle commence par me demander lors de notre escale à Bangui si nous sommes déjà arrivés à Nairobi. A ma réponse négative, elle enchaine, lorsque je fais les photos des camps de réfugiés un peu trop près de la piste de l'aéroport de Mpoko-Mpoko, dans quel pays nous sommes et qu'est ce qui s'y passe. Je me rends bien compte que de Washington, l'Afrique est trop lointaine. Nos guerres nous appartiennent et n'émeuvent pas le monde autant que la Syrie.

Il est 20h49 heure locale à notre arrivée à Nairobi. Pas de chance pour nous de nombreux vols arrivent à cette heure. Camerounais la procédure de visa est particulière:  vous devez d'abord solliciter une demande de visa, à travers la personne ou l'organisation qui vous invite afin d'avoir l'autorisation d'obtenir un visa d'entrée à l'aéroport.
Là-bas, au pays des Kikuyus,  je savais les Camerounais pas en odeur de sainteté. Les feymans camerounais,  notamment un certain Koagne Donatien, y auraient laissé une empreinte, un marquage au fer rouge. Une cicatrice qui à chaque fois rappelle incrédulité et naïveté. des blessures enfouies dont on n'aime pas se rappeler plus par honte que par méchanceté. D'ailleurs mon souvenir me rappelle une pancarte posée dans le célèbre aéroport Jomo Kenyatta qui indiquait sans détours que Camerounais et Nigérians n'étaient pas les bienvenus dans ce pays.
Nous voila engagés dans les formalités de visa. Ça grouille de monde. Les nationalités sont diverses. On devine aux faciès Asiatiques, Européens, Indiens, Africains... On peut d'ici sentir le dynamisme du pays.






Nous passons près de 2 heures dans une file d'attente interminable pour se faire finalement orienter vers le bureau d'immigration. Le lieu est presque vide. Un fonctionnaire qui s'occupe uniquement des fonctionnaires des Nations unies et autres visiteurs à la peau blanche en majorité.
Une vingtaine de minutes plus tard, le préposé se décide à nous permettre d'entrer au pays de Uhuru Kenyatta, président de la république et commandant-en-chef des forces de défense dont la photo trône fièrement sur les murs de ce local sans prétentions. Ultime étape franchie. Visa en poche. Valise récupérée sur le carrousel. Il nous aura fallu au total 3 heures pour sortir de ce parcours du combattant. 

Direction l'hôtel Royal Orchid Azure, situé à Westland. Ici les formalités de sécurité strictes. Les différentes attaques des fanatiques muslmans de Al Shabbab ont marqué le pays au fer rouge. Coffre fouillés, portiques pour détection de métaux traversés. Je peux prendre un repos bien mérité.
Omniprésente mesures de sécurité. Après le traumatisme des attentats les habitants de Nairobi réapprennent à sortir.


En mi-journée, nos hôtes nous font l'amitié d'une invitation au restaurant Italien l'Osteria. Dommage, nous aurions aimé pour ce premier repas nous frotter à la cuisine kenyane. Ce n'est que partie remise.
Notre déjeuner achevé, nous partons dans la banlieue de Nairobi pour une étude de terrain. Comprendre la magie de M-Mpesa ce succès d'intégration de la technologie mobile dans la fourniture des services financiers.
Le restaurant italien Osteria possède une collction de vins impressionnate







Les marchands de M-Mpesa sont omniprésents. On en dénombre plus de 89.000 à travers le Kenya. A kiambu on peut observer à perte de vue les plantation de thé.

A la découverte de Nairobi by night
Notre journée de travail achevée, je suis absorbé par un ami de longue date qui se trouve dans la ville. Il tient m'initier au Nairobi by Night. Je me laisse guider. Un diner rapide fait de poulet frit et de plantains frits avalé rapidement nous voilà partis.
La première escale est le "Tamasha". Un lieu sans prétention. Un bar où la bière coule en grande quantité et ou la jeunesse kenyane se défoule sur des airs de reggae distillé par un DJ rasta. La musique rendue célèbre par Bob Marleys et ses Wailers a visiblement, ici, encore de beaux jours devant elle.






Quelles bières brunes ingurgitées, nous mettons le cap sur le "Black Diamond". Autre public, autre ambiance. Nous sommes sur un territoire peuplé d'expatriés à la recherche de sensation fortes. Ici les filles semblent toutes belles avec leur taille fine et leurs cheveux artificiels infiniment longs. Ici on boit et danse sur des rythmes plus contemporains.
Lors de l'escale du "Black Diamond", la fatigue nous rattrape. nous devons nous rendre à l'évidence que notre horloge biologique n'a pas encore digéré le décalage horaire (- 2 heures) entre le Kenya et le Cameroun.




La nuit fut courte mais paisible. La journée de travail instructive. Nous pensons déjà au retour. Les prochains jours seront chargés. Ainsi nous décidons d'aller regarder le marché au se vendent les souvenirs de ce pays qui brille par la modernité de son infrastructure. Les buildings de verre et d'acier peuplent l'horizons. Les complexes immobiliers sont nombreux avec une architecture résolument moderne. Ici la société de consommation s'est installée. Plus de 14 malls offrent des choix variés aux aux 6 millions d'habitants de Nairobi.








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